Une semaine déjà, une semaine seulement …
Une semaine que l’impensable est arrivé.
Une semaine que la France est « confinée » et que l’économie est presque à l’arrêt.
Une semaine que beaucoup de nos repères, que nous pensions immuables, sont chamboulés.
Une semaine que nous apprenons à vivre différemment, que ce que nous pensions inconcevable devient possible. Une semaine que, si nous avons bien sûr nos sources de stress et de conflits, nous découvrons aussi les bons côtés de la situation, les moments de solidarité, celles et ceux sur qui on peut vraiment compter.
Une semaine déjà, mais une semaine seulement. Le confinement va durer, nous ne savons pas combien de temps. Comment va-t-on tenir ? Que va-t-il se passer après ? Comment et quand l’économie va-t-elle repartir ? Comment les gens, les autres vont-ils réagir, se comporter ? Quels seront les impacts pour nous, individuellement et collectivement ?
Des milliers de questions, une foultitude d’incertitudes, une complexité de la situation avec des effets dominos de chaque action/ décision.
Je ne suis pas plus intelligente que tout le monde, et je n’ai pas plus de réponses que vous. Je vous propose cette chronique si vous en avez envie, simplement pour vous aider à prendre du recul, à vous sentir moins seul(e) avec vos angoisses et vos responsabilités, à trouver vos propres réponses pour gérer votre stress d’aujourd’hui et préparer demain.
Car quel qu’il soit, il y aura un jour après la crise, et il nous appartient à tous et à chacun de le préparer maintenant pour qu’il soit le meilleur possible.
Le pangolin, effet papillon
L’impensable est arrivé. Plus de 800 millions de personnes confinées dans le monde. New-York à l’arrêt. Tous les continents, tous les pays, riches « développés » comme pauvres ou « émergents », touchés les uns après les autres.
La question d’Edward Lorenz : « le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? » vient de trouver une réponse positive grandeur nature. La dégustation d’un pangolin sur un marché chinois peut déclencher une pandémie planétaire avec des conséquences qu’on ne mesure pas encore.
Pouvait-on l’éviter ? Les gouvernements ont-ils fait de mauvais choix ? Dans un tempo inadapté ? Les opinions publiques auraient-elles été prêtes plus tôt à accepter des mesures drastiques ? Les analyses, rapports d’enquête et retours d’expérience dans les différents pays répondront ultérieurement à ces questions. Il est toujours facile de réécrire l’histoire et de trouver la bonne stratégie après. Pour l’instant, tous autant que nous sommes, gérons l’urgence, faisons des choix, prenons des décisions, comme nous pouvons. Parce que ne pas décider, c’est aussi décider puisqu’il y aura aussi des conséquences.
Des conséquences, à court, moyen et long terme, mais qu’on ne peut pas toujours imaginer aujourd’hui. Aucune décision ne peut être parfaite. Décider c’est faire des choix, arbitrer entre plusieurs options, en fonction d’enjeux imbriqués, convergents ou divergents. Comment, dans ces périodes de crise, concilier urgence, efficacité et respect de principes fondamentaux ? Temps psychologique de l’acceptation et temps de l’action ? Réactions individuelles, voire individualistes, et sens du collectif ? Santé et économie ? Nécessaires restrictions des libertés publiques, individuelles et collectives, et préservation de la démocratie ?
Tout l’enjeu pour un dirigeant, qu’il soit Président de la République, élu local ou chef d’entreprise, est de savoir dominer son stress pour conserver une capacité de recul pour prendre les décisions adéquates maintenant tout en préparant demain. Facile !
Et moi là-dedans, qu’est-ce que je fais ?
Une des difficultés de la période actuelle est que nous n’avons aucune visibilité, peu de points de repères parce que c’est relativement inédit, et que nous subissons une situation sur laquelle nous n’avons aucune prise. Bienvenue dans le monde VUCA – acronyme d’une théorie du leadership développée par des militaires américains signifiant monde plein de volatilité(Volatile), d’incertitudes (Uncertain), de complexité (Complex), et d’ambiguïtés (Ambiguous) !
Tout l’enjeu, pour chacun d’entre nous, est justement de reprendre la main pour arrêter de subir et redevenir acteur.
Comment ? En faisant le tri entre ce sur quoi nous n’avons pas prise, et qu’il va falloir lâcher, accepter, et ce sur quoi nous avons prise. Identifier les risques, actuels et futurs, pour nous de la situation, imaginer et mettre en œuvre les parades ; comprendre nos leviers d’actions ; détecter les opportunités qui peuvent finalement s’offrir à nous.
Chaque réponse sera bien sûr personnelle, en fonction de votre contexte, de vos enjeux et de votre personnalité.
Et parce que nous avons chacun notre personnalité, nos ressorts internes mais aussi nos comportements automatiques, notamment en situation de stress, qui peuvent nous jouer des tours, il est encore plus nécessaire de bien se connaître pour se donner les moyens de réussir la suite.
Comme nous avons tous perdu l’envie de lire des textes trop longs, je m’arrête là pour le 1er article de cette chronique.
Pour vous aider à démarrer positivement la semaine, je vous livre deux questions auxquelles je vous propose de réfléchir :
- Qu’avez-vous découvert de positif cette semaine passée que vous ne soupçonniez pas ?
- Qu’avez-vous réussi à faire cette semaine dont vous êtes fier(e) ?
Au plaisir de poursuivre nos échanges, sur LinkedIn ou ailleurs.