La revanche du pangolin et de dame Nature
Deux semaines que la France est confinée, comme aujourd’hui presque 3 milliards d’humains sur terre. L’impensable prend toujours plus d’ampleur.
Si j’ai bien compris, en détruisant l’habitat de beaucoup d’animaux, nous avons supprimé la barrière naturelle entre les espèces, et c’est ainsi qu’un pangolin pourrait nous avoir communiqué un virus.
La cire des ailes d’Icare a fondu, l’Homme est redescendu sur Terre. L’activité humaine étant fortement suspendue, la pollution a considérablement diminué. Les eaux de Venise sont redevenues claires et pleines de poissons. L’Homme ayant libéré de l’espace sur la Terre et dans les cieux, les animaux reprennent vie, et nous entendons de nouveau le silence et le chant des oiseaux.
Quelles leçons aurons-nous envie d’en tirer pour le monde du jour d’après ?
Notre capacité de résilience
Face à cette situation pour laquelle nous n’avions aucun point de repère, notre première réaction a souvent été une angoisse, une grande peur devant toutes ces inconnues qui nous submergeaient soudainement.
La peur est une réaction normale, une alerte pour nous avertir et nous protéger d’un danger.
La question est de savoir ce que nous avons envie de faire de cette peur : nous y abandonner (cf. les réactions de panique de certains) ? Ou nous mettre en sécurité pour avoir la possibilité d’observer la situation, de comprendre les enjeux et les priorités, et d’identifier nos leviers d’action ?
Les semaines passées ont démontré de fortes facultés d’adaptation, notamment grâce au digital, l’agilité à changer d’organisation et/ou de production, l’émergence de nouvelles solidarités.
Autant de signes positifs pour le monde du jour d’après !
Le retour aux fondamentaux : la pyramide de Maslow
Ce que cette crise montre avant tout, c’est, après des décennies tournées vers l’épanouissement individuel, un retour aux fondements de la pyramide de Maslow :
- Les besoins primaires : manger, boire, dormir
- Besoin de sécurité : s’assurer que ses proches sont protégés
- Besoin d’appartenance : conserver des liens avec ses différents réseaux/ communautés. Vous avez dû remarquer l’augmentation du nombre d’appels, mails, messages sous toutes formes reçus des uns et des autres. Plus nous sommes confinés, plus nous avons besoin de maintenir nos relations à distance.
Un retour à des fondamentaux que l’on considérait comme définitivement acquis et dont nous mesurons aujourd’hui la valeur. Nous avons été tournés vers la performance, il est vraisemblable que le fait de « prendre soin » du collectif prendra une importance majeure dans le monde du jour d’après.
Et moi, que puis-je faire pour reprendre la main sur ma situation ?
Dans l’immédiat, prenez soin de vous, prenez soin des autres.
- Besoins primaires : veillez à la qualité de votre sommeil. Nous sommes sursollicités par les écrans, les informations anxiogènes, l’absence de coupure entre la vie personnelle et professionnelle puisque nous faisons tout en même temps à la maison.
Il est difficile de trouver des moments de répit juste pour soi, et de ce fait la qualité du sommeil peut en être perturbée.
Il est important de pouvoir se ménager ces moments d’évasion pour libérer son esprit pour bien dormir, la fatigue augmentant les idées noires et la difficulté à faire face à l’inconnu. - Besoin d’appartenance : vous n’êtes pas seul(e), osez demander de l’aide, des conseils à des experts, un appui à votre entourage.
Retrouver des points d’appui vous permettra de reprendre pied, et de faire face progressivement aux difficultés que vous rencontrez. - Besoin d’épanouissement : cette crise nous oblige à revenir à l’essentiel et à nous interroger sur le vrai sens que nous voulons donner à notre vie. Chacun trouvera progressivement ses propres réponses à ces questions clés pour construire le monde du jour d’après.
Pour vous aider à poursuivre la semaine en prenant un peu de recul :
- Qu’ai-je mis en place de positif (pour moi, pour mon entourage, pour mes équipes) depuis le début de la crise que je souhaite conserver après ?
- En quoi est-ce positif ?
- Pour qui est-ce positif ?
- Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de le conserver ?
- Que vais-je faire pour préserver cette innovation bienfaisante ?
Au plaisir de poursuivre nos échanges, sur LinkedIn ou ailleurs.