Suite aux dernières élections sénatoriales, en tant qu’ancienne Directrice de cabinet d’élus, j’ai une pensée pour les collaborateurs parlementaires qui sont aujourd’hui à la recherche d’un poste. C’est un moment d’instabilité, souvent difficile à vivre.
Au stress de la période électorale succède une étape à la fois de vide et de trop plein
La phase avant les élections est peu propice pour sa propre recherche : espoir de la réélection de son Parlementaire, loyauté, voire abnégation à la limite du sacrifice qui pousse à travailler énormément, nécessité d’attendre les résultats des élections avant de se positionner, ….
Le vide lié à la fin de ses fonctions, la fatigue, la perte de ses repères, parfois d’une partie de son identité : les gens vous connaissent comme collaborateur(rice) de M. ou Mme Intel, mais sont-ils encore prêts à vous aider quand il s’agit de vous et plus de rendre service à votre élu(e) ?
Trop plein par tous les aspects pratiques de la fin de fonctions à gérer, l’envoi des CV parfois comme des bouteilles à la mer, les messages dans tous les sens. Cela aide à oublier la peur du vide, mais est-ce vraiment efficace ?
Des réflexes courants mais peu efficients
En ayant accompagné plusieurs collaborateurs parlementaires dans leur recherche d’évolution professionnelle, j’ai été frappée par au moins deux éléments, qui se rejoignent en partie :
- Le réflexe « j’envoie mon CV par mail aux nouveaux élus » : c’est effectivement logique de s’adresser à sa cible, mais est-ce le meilleur moyen d’atteindre son objectif ? Quand on sait que les messages sont gérés majoritairement par les entourages, quelles sont les chances de voir son CV retenu parmi la myriade de candidatures ?
- La mauvaise appréhension de l’écosystème. Les collaborateur(rice)s tissent une relation directe avec leur élu(e), dans le cadre d’une équipe restreinte, en s’occupant des dossiers, et ne voient pas toujours la part des relations humaines dans l’environnement, de l’influence des uns et des autres dans les entourages, des personnes avec lesquelles créer des alliances, ce qui est pourtant un aspect clé pour préparer son évolution professionnelle.
Une des clés d’une recherche réussie ? la démarche réseau !
Pour ma part, j’ai effectué la plus grande partie de mon évolution professionnelle par le réseau. Le réseau, ce n’est pas du piston ! On ne vous trouve pas un job à votre place ! Votre réseau, ce sont des personnes qui vous connaissent, qui vous ont vu travailler, qui apprécient vos compétences et vos qualités, et qui vous recommandent auprès de leurs contacts. Ils vous ouvrent ainsi des portes précieuses.
Vous ne savez pas comment faire ? Parlons-en !